Presse

LA DEPECHE DU MIDI

LA « UNE » DE L’EDITION TARN ET GARONNE
DIMANCHE 2 DECEMBRE 2001

Valérie Fauré, peintre-décorateur à Monbéqui
Une passion en trompe-l’œil
Valérie Fauré à Monbéqui a fait de sa passion, la peinture et le dessin, un métier : peintre-décorateur. Sa spécialité ? La fresque et le trompe l’œil. Une idée qui commence à faire son bonhomme de chemin.

Elle est discrète Valérie Fauré, trop même, au point de cacher dans le secret de la maison familiale de Monbéqui un immense talent. Dans cette famille où la peinture a toujours été l’hôte priviligié, elle a grandi au milieu des tableaux, de la couleur. Et aujourd’hui, de cette passion enfantine qu’elle a cultivé depuis l’âge de 10 ans, elle a fait son métier. Artiste peintre ? Oui et non. Artiste elle l’est assurément, mais son métier, c’est la décoration. Sa spécialité, le trompe l’œil. Et sous son pinceau, fin, méticuleux, appliqué, naissent des fresques inattendues ou ressuscitent la Rome antique, la grâce de la Renaissance florentine, les ciels bleutés couverts de colverts de l’âge classique et royal.
Valérie Fauré a aujourd’hui 31 ans. Dans son parcours de formation, des grandes dates : l’école municipale de dessin à l’ombre inspirée de De Faveri, après le Bac, trois années d’études pour devenir architecte d’intérieur à l’école Supérieure des Arts Modernes (Paris), puis quelques années dans un cabinet d’architecte, enfin, avant le retour au pays, un détour dans l’atelier breton de Yannick Guégan, meilleur ouvrier de France. Elle y peaufine la technique. Depuis juillet 2001, elle a installé ses tréteaux dans la maison familiale de Monbéqui, lieu d’élection où naissent trompe l’œil, fresques, panoramiques, faux ciels, faux marbres, drapés, meubles peints, frises. C’est là qu’à la demande de ses clients, elle conçoit les projets, qu’elle soumet sur papier à ces derniers pour approbation avant de travailler en grand chez eux, dans leur intérieur.

Une notoriété qui croît :
« Pour l’instant ma notoriété est en train de croître, surtout par le bouche à oreille, mais je commence à avoir du travail » explique Valérie Fauré. Certes, la fresque, le trompe l’œil, ce ne sont pas encore des pratiques culturelles généralisées à notre région, contrairement à d’autres. Mais peu à peu, au vu du travail de Valérie, certains se jettent à l’eau : commerçants pour décorer leur magasin, médecins pour faire la même chose dans leur cabinet, particuliers qui s’offrent quelques ornements de façade, comme ce Castrais qui lui a demandé de peindre sur sa maison, une fenêtre en trompe l’œil. Elle adore ça d’ailleurs Valérie, le trompe l’œil, surtout les sujets inspirés par l’antiquité : fresques romaines, fausse mosaïque. Son talent permet de faire revenir à la vie la richesse des demeures pompéiennes. Dans un autre registre, Valérie aura bientôt une commande à honorer, dans une église, à Barry d’Islemade : rafraîchir les fresques et les frises. Il lui reste à donner plus d’ampleur à sa notoriété. Elle avait d’ailleurs réservé un stand au salon de la décoration à Toulouse, lorsque AZF partie en fumée en a aussitôt refermé les portes, avant même qu’elles ne s’ouvrent. Valérie et ses parents qui étaient sur la route, ont été stoppés net par l’explosion, au propre comme au figuré. Mais ce n’est que partie remise…
J.-Ph. CROS.

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